L'alimentation joue un grand rôle vis-à-vis de la santé. Découvrez comment le microplastique et les métaux lourds se retrouvent dans nos aliments et les effets qu'ils peuvent causer !
La sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire est très importante. En effet, les maladies d'origine alimentaire sont généralement de nature infectieuse ou toxique et sont causées par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques qui pénètrent dans l'organisme par le biais d'aliments ou d'eau contaminés par la pollution des sols ou de l'eau. Ainsi, les agents pathogènes d'origine alimentaire peuvent provoquer des infections graves, notamment la méningite. La contamination chimique peut entraîner un empoisonnement aigu ou des maladies à long terme.
Pour la pollution des sols. Les substances toxiques peuvent provenir des pesticides, engrais et irrigation des eaux usées que l'on retrouve beaucoup dans l'agriculture de masse (à ce sujet vous pouvez retrouver notre article sur la permaculture). Elles s'accumulent dans le sol, dépassant alors sa capacité environnementale et modifiant ses propriétés physico-chimiques. In fine, cela affecte les cultures et ainsi la chaîne alimentaire.
De plus, 80% des déchets des océans proviennent du continent [1], la pollution des sols entraînent donc la pollution de l'eau. La pollution de l'eau constitue une menace sérieuse pour l'agriculture et l'industrie de la pêche, non seulement parce qu'elle entraîne une réduction du rendement des cultures, mais aussi parce qu'elle nuit à la sécurité alimentaire. En effet, les polluants présents dans l'eau peuvent être absorbés par les poissons et se retrouver directement dans nos assiettes.
Le microplastique
Aujourd'hui la pollution des microplastiques est bien présente. Et ces microplastiques qui prolifèrent dans les océans proviennent en immense majorité de la consommation terrestre. Ainsi, les plus grandes sources de microplastiques primaires retrouvés dans les milieux marins sont les textiles synthétiques (35%), les pneus (28%), les poussières urbaines (24%) et le marquage routier (7%) [2]. A travers la consommation de produits marins, l'homme se retrouve donc à ingérer du plastique.
Plus de 90% du sel de table contient des microplastiques (1-5mm) [3], l'Asie étant à l'épicentre de la pollution mondiale des plastiques. Les microplastiques sont omniprésents, avec des traces dans l'air, l'eau du robinet, la bière, le miel, les poissons et d'autres formes de vie marine. Il ne fait aujourd'hui aucun doute que les microplastiques sont ingérés par les populations tous les jours : en moyenne ce 5 grammes de plastique sont ingérés par un individu par semaine [4], soit l'équivalent d'une carte bancaire. L'impact qu'ils auront à long-terme sur la santé humaine n'est pas encore connu. Mais d'où proviennent exactement ce plastique présent dans notre alimentation ?
Les métaux lourds
En plus des microplastiques l'homme consomme aussi des métaux lourds tels que le mercure ou le cadmium, qui, lorsqu'ils sont ingérés, ont des effets extrêmement néfastes.
L'exposition au cadmium est un facteur de risque associé à un grand nombre de maladies, notamment les maladies rénales, les maladies cardiovasculaires, l'hypertension ou encore l'athérosclérose précoce.
L'empoisonnement chronique au cadmium peut provoquer la maladie Itai-Itai qui a touché un grand nombre de japonais au début des années 1910. Le terme "malade Itai-Itai" a été inventé par les locaux pour désigner des douleurs sévères que les personnes atteintes ressentent au niveau de la colonne vertébrale et des articulations. L'empoisonnement au cadmium entrainant également un ramollissement des os.
Solution
Des solutions pour améliorer la sécurité alimentaire sont tout de même envisageables. Telles que renforcer la gestion des pesticides et des engrais, et interdire l'utilisation de ceux contenant des métaux lourds toxiques. Restreindre l'utilisation de matériaux d'emballage pour la transformation des aliments contenant des métaux tels que l'arsenic et le plomb, ainsi que des additifs alimentaires et diverses matières premières. Ou encore améliorer les normes de sécurités alimentaire.
Sources
[1] Ministère de la Transition Ecologique
[2] Union Internationale pour la conservation de la nature
[3] Environmental Science and Technology
[4] WWF