À mesure que la responsabilité sociétale des entreprises s’affirme comme une exigence structurante du monde économique, la question du “où” devient aussi stratégique que celle du “comment”. Déployer une démarche RSE cohérente, mesurable et crédible ne peut plus se limiter à une vision centralisée.
Pour les entreprises multi-sites, souvent implantées dans des dizaines de territoires, l’ancrage local devient une condition essentielle de la légitimité et de l’impact.
L’idée d’une « RSE territoriale » ne relève pas d’un positionnement politique ou militant. Elle traduit une réalité opérationnelle : ce sont les sites, les agences, les établissements locaux qui sont au contact des enjeux concrets — environnementaux, sociaux, économiques.
Et ce sont les collaborateurs, sur le terrain, qui incarnent ou freinent la dynamique.
C’est pourquoi l’efficacité d’une stratégie RSE dépend aujourd’hui de la qualité de l’alliance entre l’entreprise et ses territoires.
Agir localement pour ne pas subir globalement
Beaucoup d’organisations ont longtemps conçu leur stratégie RSE comme un plan structuré au niveau national, voire international, avant d’envisager sa déclinaison locale. Cette logique est en train de s’inverser. Car les attentes des parties prenantes — collectivités, associations, citoyens, clients, et même salariés — se situent à l’échelle des territoires. C’est là que l’entreprise doit démontrer qu’elle comprend les enjeux spécifiques, qu’elle agit avec, et non pas au-dessus des acteurs locaux.
Le cas de Mondial Relay, en est une illustration parlante. En s’appuyant sur ses relais locaux pour organiser des collectes solidaires dans différentes régions, l’entreprise a transformé un geste simple en véritable dynamique d’engagement collaborateur. Chaque site a pu s’approprier l’action, la contextualiser, et y associer ses parties prenantes. La stratégie RSE y gagne en impact, mais aussi en crédibilité.
Un levier de mobilisation interne
Cet ancrage territorial ne se joue pas uniquement dans la relation externe. Il devient un puissant moteur d’engagement salarié RSE. Lorsque les collaborateurs participent à des actions inscrites dans la réalité de leur environnement immédiat, l’adhésion est plus naturelle. Ils ne sont plus spectateurs d’une politique descendante, mais contributeurs d’une transformation partagée.
L’expérience d’Elior, qui a encouragé ses équipes de restauration à nouer des partenariats locaux autour du gaspillage alimentaire et du sourcing responsable, illustre cette dynamique. Chaque site a identifié ses leviers d’action, dans le respect d’un cadre global. Résultat : une meilleure appropriation des enjeux, et un engagement opérationnel réel.
Ces démarches, facilitées par des outils comme une plateforme RSE entreprise, permettent aussi de valoriser les actions locales des collaborateurs, de mutualiser les bonnes pratiques, et de structurer progressivement une culture commune de la responsabilité.
Une nouvelle géographie du pilotage
Si la RSE locale devient stratégique, encore faut-il pouvoir la piloter. Cela suppose un changement de posture pour les sièges : il ne s’agit plus seulement de contrôler et de consolider des données, mais de coordonner, animer et soutenir des dynamiques éclatées.
Les organisations qui réussissent ce virage sont celles qui savent articuler un cadre d’action clair avec une autonomie réelle des sites. Ce que permet, notamment, l’usage d’un logiciel RSE collaboratif pensé pour les structures multi-sites. En centralisant les données tout en laissant chaque implantation libre de proposer, piloter et documenter ses actions, ces outils deviennent un levier de cohérence autant que de subsidiarité.
C’est ce qu’a mis en place Carmila, gestionnaire de centres commerciaux, en utilisant Lakaa comme outil de pilotage RSE. Chaque centre est responsable de ses actions en lien avec son tissu local (associations, collectivités, commerçants), tout en contribuant à une stratégie d’ensemble. L’entreprise y gagne en efficacité, et les équipes en capacité d’action.
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De la présence à la contribution
L’ancrage territorial ne peut pas se résumer à une implantation géographique. Il implique une forme de responsabilité vis-à-vis du territoire, à la croisée de l’impact environnemental, de l’utilité sociale et du lien avec les parties prenantes. L’entreprise qui agit en acteur du territoire, plutôt qu’en simple exploitant de ressources, renforce son acceptabilité, son attractivité et sa résilience.
Ce repositionnement est aussi un levier de différenciation : face à des discours de RSE parfois homogènes, l’action locale, contextualisée, devient un marqueur de sincérité. Pour cela, il ne suffit pas d’agir. Il faut aussi savoir raconter, documenter, et partager ces initiatives. La communication interne RSE et la valorisation des ambassadeurs développement durable prennent alors une place centrale dans la stratégie d’animation.
Une alliance à orchestrer, pas à décréter
Rien de cela ne se fait spontanément. L’alliance entre entreprises et territoires suppose une gouvernance adaptée, une animation constante, et des outils de coordination éprouvés. Elle nécessite aussi d’accepter l’inconfort de la diversité : les rythmes, les priorités, les acteurs varient d’un territoire à l’autre. Mais c’est précisément dans cette capacité d’adaptation que se révèle la maturité d’une entreprise responsable.
En accompagnant les organisations multi-sites avec sa solution RSE collaborative, Lakaa outille cette transformation. En aidant les équipes locales à structurer leurs actions, à partager leurs retours, à rendre visibles leurs résultats, elle crée les conditions d’une RSE réellement incarnée — une RSE qui ne se contente pas de se déclarer, mais qui se déploie, se vit, et se prouve sur le terrain.
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